Logan White : par trop d’approximations

 

Chez Logan White la chair se veut rédemptrice. Néanmoins souvent le photographe  transforme le sujet un objet, édulcore tout véritable dialogue du réel avec l’imaginaire car ses prises sont inégales.  Certaines sont puissantes, créent  un lyrisme particulier mais parfois le style du photographe est plus relâché. Il se contente d’un à peu près qui ne donne plus naissance à une beauté convulsive.

Certes Logan White a pour visée de sortir de l’enfer terrestre et de lutter contre la part martyrisée du corps pour n’en retenir que la quintessence. Il bataille contre divers magisters mais pas toujours avec assez de précision et flair. Une  débauche érotique trop facile ou factice fait oublier la possibilité de la fusion des corps dans le vortex du magma cosmique comme dans un présent universel. L’éros reste enrobé de leurres à la sauce close. Ils empêchent de replonger au fond même de l’expérience primitive de l’émotion et du sentiment amoureux au sens le plus large.

Jean-Paul Gavard-Perret

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