Betty Tomkins et le sourire qui mord

Betty Tomkins  continue ses audaces en offrant des interprétations particulières des images pornographiques dans la droite ligne de ses  « Fuck Paintings » dans lesquels  le sexe était dévoilé et omniprésent.  On espère que contrairement au passé l’artiste américaine n’aura plus à payer pour ses audaces et qu’elle n’aura plus à appliquer un tampon « Censored » pour couvrir ce qu’on ne saurait voir.


Les œuvres présentées par la galerie Louis B. James offrent une reprise et une réinterprétation de monochromes gris  afin de donner l’illusion lèvres féminines Son exhibitionniste très particulier et expressionniste sera désormais compris. Il n’en demeure pas moins que certains voient toujours en l’œuvre un corpus diabolique, malveillant, ordurier. Betty Tomkins n’en a cure : au besoin elle en rajoute un peu. L’évidente radicalité tient pourtant à une paradoxale « abstraction » dans la mesure où  l’artiste « serre » le sexe au plus près. L’effet de très gros plan provoque leur mise en abyme.


Jean-Paul Gavard-Perret                       


Betty Tomkins, “Rear window treatment”,  Louis B. James Gallery, 143B Orchard Street, New York NY 10002

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