Théo Gosselin et Maud Chalard : le cœur mis à nu

                   


Théo Gosselin avait réalisé la première couverture du magazine « Fisheye ». La galerie l’invite pour son travail à quatre mains avec Maud Chalard. Tout leur travail ouvre l’intimité non sans pudeur en le liant à une vision cosmique du monde. Les deux créateurs métamorphosent le réel  dans ce qui devient un « temps pur » (Proust). Les corps « nagent » dans la magie de lieux naturels, sauvages et entre le réel et l’imaginaire.

 

Les images à la fois lient et délient le lien qui se noue avec le réel pour lui donner une dimension plus large. L’œuvre  contient le monde à travers des scènes originaires. Elle exprime un incontenable énigmatiquement saisi dans un cadre propre à casse  l'atonie du monde.

 

Un flux transfigure l’amour dans une opération formelle douce et poétique, minérale et cosmique. Les narrations rapprochent une mythologie des temps premiers de la  singularité d’une expérience. Elle lie histoire de l’art et perception du réel. Cette expérience est sensorielle mais s’organise intellectuellement. Elle inclut des savoirs faire  mais aussi des sédiments plus obscurs déposés par la vie et ses nécessaires errances plus vitales qu’existentielles.

 

Jean-Paul Gavard-Perret


Theo & Maud, « A Nu », Fisheye Gallery, 2, rue de l’Hôpital-Saint-Louis, 75010 Paris, jusqu’au 14 janvier 2017

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