Jenny Lynn : fragments d’éros

 

Avec "Soliloquy" Jenny Lynn, au moment où elle explorait les arcanes de la photo couleur ou en noir et blanc a créé divers liens entre l’imaginaire et le réel. Apparemment il ne se passe rien sinon des poses étranges : si bien que chaque fois c’est au regardeur d’imaginer encore. La photographe recompose le mouvement avec de l’immobile, et l’immobilité avec le mouvement là où des formes créent une existence étrange.

 

 

Jenny Lynn aime jouer avec des morceaux du corps en ignorant le visage. Elle propose en conséquence sa « comédie humaine » en ce qui semble un jeu pour le jeu. Néanmoins toute une étude du corps et des possibilités de la photographie s’enracine non parfois sans humour et bien sur érotisme.

 

 

Entre sophistication et simplicité, avec l’aspect  globalement lisse et séduisant des photographies, des détails, auxquels on ne prend pas garde transforment la perception de la photographie.

Un regard plus attentif nous apprend que l’objet  que nous croyons voir suggère un autre. Si bien que l’appareil photo devient une arme - apparemment inoffensive - mais qui entretient toutefois, des connivences avec l’arme feu. Mais l’arme est chargée à blanc afin d’éviter que le plaisir tue.

 

 

Jean-Paul Gavard-Perret

Sur le même thème

Aucun commentaire pour ce contenu.