René Daniëls : hère et discipline de l'imaginaire

René Daniëls a connu une période de création trop brève. Il a vu son ascension artistique entravée par un AVC à la fin des années 80. Il avait émergé une dizaine d'année plus tôt au moment où la picturalité figurative et expressionniste retrouve de l'allant. Dans son travail, le Néerlandais associe l’art à la littérature et à la vie quotidienne, entre autres sur les pas de Duchamp et de Magritte.
Et ce  en juste noce avec la terre et l'espace au bord du rien. Le tout avec sérieux mais surtout un sérieux sens de l'humour.

Très vite reconnu pour la qualité et l'inventivité de son travail Daniëls ne se limite pas à une seule veine. Il expérimentes divers "styles" en créant des variations provisoires sur un même thème. Trois ans avant son accident il découvre celui qui devient dominant : un espace d’exposition en perspective qui ressemble à un nœud papillon comme si cette forme devenait une qualité naturelle de l'être humain.

Cela lui permet tout un jeu d'effets miroirs, juxtaposition et changements de points de vue non sans une discipline comme expression de l'imaginaire. Il y explore le phénomène du déjà-vu et la relation entre perception et mémoire. Le Mamco permet de retrouver l'évolution d'une œuvres dont les "durations" d'un Mortoin Feldman plasticien sont riches d'un vocabulaire qui semble se moquer des idées pour imprimer d'autres certitudes.
 

Jean-Paul Gavard-Perret
 

René Daniëls, Fragments d’un roman inachevé, Mamco, Genève, du 27 février au 5 mai 2019

 

 

 

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