Notre Amérique, un début de série encourageant

Un tandem créatif

 

Si le scénariste Kris est un vieux routier de la bande dessinée (voir Toussaint 66, Un homme est mort ou Coupures irlandaises), le dessinateur Maël est moins connu.  On l’a remarqué sur Notre mère la guerre (déjà sur scénario de Kris) et Revenants sur un scénario d’Olivier Morel. Ici, le tandem Kris/Maël se propose de nous conter une histoire sur fond de fin de première guerre mondiale, de Révolution mexicaine et de menace bolchevique. Vaste programme !

 

Lendemains d’armistice et veille de Révolution

 

12 novembre 1918 : un régiment allemand dépose ses armes et son officier se brûle la cervelle devant les français dont le soldat Julien Varin… Peu après, celui-ci accepte de prendre en stop un membre de ce régiment ennemi, l’alsacien Max Brunner, pour l’emmener à Paris. Max retrouve dans la capitale française de vieux amis socialistes et monte avec eux un coup : récupérer des armes contenues dans un cargo à Rouen pour les emmener à Hambourg afin d’aider les révolutionnaires allemands. Le destin en décidera autrement.

 

Prometteur et inégal

 

Ce premier tome de Notre Amérique promet beaucoup, le scénario de Kris brasse beaucoup d’éléments (on sent qu’il s’est documenté sur la période). Quant au graphisme, le critique se montre partagé : le trait hachuré de Maël, âpre, correspond à l’ambiance d’une époque marqué par une hécatombe sans précédents qui engendre une crise des valeurs traditionnelles. On aimerait cependant pour la suite, un découpage plus dynamique… A suivre en tout cas.

 

 

Sylvain Bonnet

 

Kris & Maël, Notre Amérique, premier mouvement : quitter l'hiver, éditions Futuropolis, octobre 2016, 64 pages, 16 €

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