Bienvenue à Cotton's warwick, la canicule est l'ennemie de la littérature

Un écrivain prometteur

Michaël Mention est un jeune auteur français de polars qui a publié son premier roman en 2008 (Le rhume du pingouin, aux éditions du Rocher). En 2013, il a obtenu le grand prix du roman noir français au festival international du film policier de Beaune avec Sale temps pour le pays (disponible chez Rivages noir). Récemment, il a signé Le carnaval des hyènes (Ombres noires, 2015), violente attaque acide contre le monde des médias français. Ici, il publie Bienvenue à Cotton’s Warwick, thriller se passant dans le désert australien.

Sous la canicule rôde la violence

Dans le Territoire du nord, au sein du village de Cotton’s warwick, survit une communauté réduite à seize hommes et une femme. Tous se réunissent dans le bar tenu par Karen et boivent comme des trous, pour oublier la chaleur et le vide. Seul Quinn, le ranger, exerce une autorité sur le groupe. Tout dérape quand on retrouve Pat mort… On appelle un docteur de l’extérieur pour l’autopsier, qui confirme l’accident. Mais le groupe n’y croit pas et s’enferme dans une logique de persécution tandis que la chaleur s’aggrave et que les Kookaburras, des oiseaux du coin, s’apprêtent à frapper la petite ville…

Qu’a voulu faire l’auteur ?

En lisant la dernière page de ce roman, on est un peu décontenancé. Qu’a voulu écrire Michaël Mention ? Un roman noir ? Un thriller ? Un trip (au sens où Au cœur des ténèbres de Conrad l’est) ? Le problème ici est, qu’à force de tirer dans tous les sens, on aboutit à un roman intéressant mais raté. Sans compter un côté déplaisant, l’auteur n’y allant pas par quatre chemins pour décrire certaines turpitudes humaines (ce qui n’est pas un défaut littéraire, attention). Déception donc, on attend mieux de Michaël Mention.

Sylvain Bonnet

Michael Mention, Bienvenue à Cotton’s warwick, Ombres noires, décembre 2016, 256 pages, 17 €

 

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