Spire, direction l'espace profond

Un maître de la science-fiction francophone

La carrière de Laurent Genefort a suivi une pente ascendante, depuis ses débuts hésitants au fleuve noir, marqué par l’obtention du grand prix de l’imaginaire pour Arago en 1995, jusqu’à la publication d’Omale en 2001. Ce roman, où on retrouve l’influence de Dan Simmons et de Stefan Wul, est le premier d’une série consacrée à cette civilisation installée dans une sphère de Dyson et où trois espèces, dont les humains, cohabitent. Depuis, Genefort construit un univers cohérent reliant tous ses romans, où l’humanité a profité des portes spatiales laissées par les Vangk, extraterrestres légendaires, pour coloniser la galaxie. Cette année, il lance aux éditions Critic une trilogie, Spire.

Le Space opera, c’est l’aventure

Ce premier volet de Spire raconte comment Lenoor et Hummel, après un crash sur une planète des confins, décident de fonder une compagnie de transport indépendante, dirigée par les pilotes eux-mêmes, au nez et à la barbe des Multimondiales du secteur. Spire, c’est un peu une fable sur les petits entrepreneurs du futur en lutte contre le grand capital. C’est aussi une occasion de découvrir combien les colons humains reproduisent les erreurs du passé : racisme, ignorance et guerres civiles sont les plaies des planètes des confins. On est ici en plein Space opera, c’est distrayant et picaresque. La fin du roman, vrai cliffhanger, donne très envie de lire le deuxième volume. Vite la suite !

Sylvain Bonnet

Laurent Genefort, Spire, couverture de Manchu, éditions Critic, mars 2017, 320 pages, 18 €

 

Aucun commentaire pour ce contenu.