Cobb tourne mal, la rédemption d'un avocat pourri

Nouvel auteur

Serveur, plongeur, Trader, stagiaire à Hollywood : Mike McCrary a fait tous les métiers avant de choisir celui d’écrivain de polars. Cobb tourne mal est son premier roman traduit en français, grâce à l’activisme militant de l’éditeur Gallmeister. On va voir très vite que ce roman carbure pas mal côté action !

Règlements de comptes

Pendant des années, l’avocat Remo Cobb s’est enrichi sur le dos de ses clients, des crapules et des truands qui ne trouvaient que lui pour les défendre. Remo, ancien bouseux du Texas profond, s’est fait une belle réputation sur laquelle il s’appuie désormais : à lui la belle vie et les belles nanas (et tant pis si sa femme l’a quitté en emmenant son fils). Or voici que les frères Mashburn refont surface, eux et leurs complices, avec une idée fixe : se venger de Remo qui a perdu leur procès et a mis la main sur le magot de leur dernier holdup, soit plus de trois millions de dollars. Quand Remo l’apprend, il sait qu’il est foutu. Il ne sait pas que Lester, un des complices des Washburn, a trouvé Dieu et a décidé de le protéger, pour le meilleur et pour le pire…

Un polar violent et survitaminé

Cobb tourne mal est diablement efficace : construction serrée, narration habile alternant les points de vue, une bonne touche d’humour aussi qui rappelle les premiers films de Tarantino. Reste cependant l’approche : choisir un personnage aussi pourri que Remo comme protagoniste est problématique, surtout en l’incluant dans une histoire de rédemption typique de l’Amérique protestante. En même temps, c’est efficace, comme une vieille série noire d’antan. Alors pourquoi pas ?

Sylvain Bonnet

Mike McCrary, Cobb tourne mal, traduit de l’anglais (États-Unis) par Christophe Cuq, Gallmeister Néo Noire, juin 2017, 208 pages, 19,90 €

 

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