Big man plans, la vengeance sanglante du nain

Depuis sa naissance, il subit les insultes et les coups, seul son père l'aimait mais à sa mort c'est tout son monde qui s'écroule : il est placé en orphelinat, puis jeté à la rue, refusé à l'armée, mais récupéré pour une mission spéciale d'infiltration dans les tunnels des Viet-congs  : mais là encore, tout le monde s'en prend à lui parce que c'est un nabot. Sa colère va croissante et ses réponses sont de plus en plus sanglantes. Son père lui avait fait promettre d'être un homme, c'est-à-dire de ne jamais renoncer. 

Elevé dans la violence et la haine, formé à tuer, il a pourtant une amie, une petite fille blonde qui a toujours été gentille avec lui. Ils correspondent régulièrement, mais  la dernière lettre qu'il reçoit enclenche chez lui tout un processus meurtrier qui débute cette bande dessinée très saignante : la vengeance. Il revient donc dans son patelin natal et entame une série de tortures et de meurtres qui vont momentanément donner sens à sa vie. 

La violence crue de Big man plans est efficace, jouissive, très imaginative, magnifiquement graphique mais malheureusement trop courte ! On espère que l'auteur de la série The Goon donnera d'autres histoires à son nain vengeur, personnage très attachant par sa complexité et l'origine de sa soif de violence. On en redemande !


Loïc DI Stefano


Eric Powell (dessin et scénario) et Tim Wiesch (scénario), Big Man Plans, traduit de l'anglais par Jérôme Wicky, Delcourt, avril 2016, 112 pages, 15,50 eur
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