Nous avons, bien souvent, ici à faire dans Je nous trouve beaux de Cyril Montana au langage parlé. En voilà encore un qui appauvrit la langue française. Alors que pour cela, il y a le café-théâtre, ou le café PMU du coin de la rue pour les plus érudits en la matière, mais qu'on ne me parle pas de littérature, s'il vous plait. 

Il n'y a pas vraiment d'histoire, sinon des saynètes qui se suivent et s'entrecroisent avec un narrateur commun, et sa famille quelque part dans le sud de la France. Qu'est-ce donc que ce genre-là ?

Cela sent le livre entre l'autofiction et le roman à plein nez, le truc pas clair, là.  Et puis, il y en a sincèrement assez de ces auteurs nombrilistes qui nous parlent de leur quotidien, on s'en fout ...suivant ! 

Le titre me fait penser à Je vous trouve très beau d'Isabelle Mergault. Et bien qu'il n'y ait aucun rapport entre ces deux histoires, sincèrement, à choisir autant passer 1H30 devant cet excellent film.

Il me semble que cet auteur avait jusqu'alors publié chez un petit éditeur parisien. Et le voilà qu'il se laisse amadouer par une des plus importantes maison d'édition française : Albin Michel. Tous les mêmes décidément.

L'auteur nous dit que c'est comme si nous passions dans les coulisses du cerveau d'un quadra, et que nous assistions à sa pensée la plus intime. Et il y en a que ça intéresse, ça?

Il paraîtrait que ce monsieur Cyril Montana serait marié et éperdument amoureux de sa femme, une star de la chanson. Une vedette franco-indonésienne même, qui se prénomme Anggun. Moi et le showbizz vous savez... D'ailleurs, ça ne m'étonnerait qu'il en soit arrivé là par pistons...

Une couverture blanche. Sobre, épurée, presque sans saveurs, simple, voire même chirurgicale...beurk ! 

Et puis nous faire découvrir les joies et les peines d'un quadra, père de famille, et fils de hippie, c'est quand même très particulier comme démarche, non? 

Pour finir, quand j'apprends que Frédéric Beigbeder a écrit de Cyril Montana, dans le Figaro Magazine, que son roman Je nous trouve beaux  peut servir à changer le monde, résumer l'histoire et rattraper le temps, et bien moi ça ne me dit rien de bon tout ça !

Cyril Montana

pour le Salon littéraire