La marquise de Sade

En 1763, jeune épousée d’une chasteté à toute épreuve, elle reçoit un billet émanant d’un inconnu qui lui révèle l’inconduite de son mari.
Petit à petit, d’autres lettres vont lui parvenir, lui révélant que le marquis est toujours amoureux d’une autre, l’invitant à assister clandestinement aux ébats de son mari avec deux ou trois personnes.
Se piquant au jeu, elle accepte, d’abord choquée puis fascinée et se livre bientôt elle même à des jeux interdits avec l’inconnu qui ne se révèle pas et qu’elle croit deviner le rouge aux joues dans les beaux aristocrates déambulant dans les jardins de Versailles.
Acceptant bientôt des rendez-vous avec lui, elle va se découvrir aussi libertine que son mari.
Dans ce roman en grande partie épistolaire Mireille Calmel décrit la surprenante éducation sexuelle d’une jeune pudibonde par un « ami » à priori virtuel. Le roman, très cru détaille avec bonheur la lutte qui se fait en la jeune femme entre son éducation très chrétienne et l’amour d’un homme qui ne croit pas en Dieu, blasphème et profane à tout va.
Le lecteur un peu surpris rentre dans cette histoire « pour adultes » avec délice et supplice et se souviendra longtemps de la marquise de Sade
Mireille Calmel, La marquise de Sade, XO éditions, 206 p., 16,90 euros
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