La clause des femmes

Il est évident qu’il existe une injustice genrée au sein de nos sociétés. Or, les droits fondamentaux ne devraient pas varier suivant le sexe de l’individu, et encore moins en fonction du lieu de résidence. Ainsi, pour que la clause de l’Européenne la plus favorisée puisse voir le jour, l’association Choisir la cause des femmes a commencé, en 2005 à comparer les différentes législations des États membres afin de regrouper les registres les plus favorables aux femmes au sein d’un bouquet législatif. De plus, l’association a également contacté les associations et les élus locaux afin d’établir si les 14 lois choisies leur semblent pertinentes dans la réalité d’une vie de citoyenne.
Cette nouvelle édition actualisée de La clause de la femme européenne la plus favorisée publiée en 2008 sous la direction de Gisèle Halimi; trouve son origine dans les travaux de l’association Choisir la cause des femmes de l'avocate et de Simone de Beauvoir, créée en 1979.
Engagée au niveau européen, Gisèle Halimi a, lors de sa candidature en 1994 au Parlement européen, proposé et soutenu au sein de la réglementation européenne l’introduction de cette clause inspirée du droit commercial.
En effet dans les accords internationaux de commerce, il existe une clause "de la nation la plus favorisée". Elle consiste à ce qu’un État, lorsqu’il donne des avantages particuliers à un autre État, doit également les donner aux autres États signataires de l’accord commercial.
Cela fut un manière  de mettre en lumière les difficultés inégales des femmes au sein de l’Union européenne et enfin d'envisage de remédier à une double inégalité, entre les hommes et les femmes, puis entre les Européennes elles-mêmes. Le tout en vue de mettre en valeur les profils féminins qui agissent en Europe et pour l’Europe de demain.

Jean-Paul Gavard-Perret

Collectif, Choisir le cause des femmes, Éditions des Femmes-Antoinette Fouque, novembre 2023, 200 p.-, 9

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