De ces voyages et dans différentes longueur des chemins, Joël Vernet retire un chant. Et ce, seul parfois (Personne n’est plus solidaire que l’écrivain, écrit-il), au lever du jour, face à des couleurs que l’on sait divines mais que la vie brute nous lègue à tout instant.
Mais ces détours géographiques ramène à sa terre natale du Massif Central, à son départ et à la perte du pays premier qui génèrent toutefois jusqu'à un effroi face à la beauté ou au néant de certains paysages. Tout reste d'abord une question de regard de La lumière de la baie, celle du jardin, sont des lampes qu’aucune main n’éteindra jamais.
Celui que les voyages ont conduit aux quatre coins du monde trouve dans l'écriture, et loin des artifices, une manière de restituer toute l'ampleur du minuscule comme du lointain pour toucher aux émotions qui nous soulèvent.

Jean-Paul Gavard-Perret

Joël Vernet, Journal d’un contemplateur, illustrations de Vincent Bebert, Fata Morgana, mai 2023,  80 p.-, 15€