Portrait du photographe en chat sauvage : Jack Polart

 

Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ? Ça ne tiendrait qu’à moi j’abolirai le matin, mon matin parfait commence à midi. Ce qui me pousse à me lever l’envie de voir mes amis et partager mes passions.

Que sont devenus vos rêves d’enfant ?  Ils sont déjà loin mais les rêves d’adolescents prennent vie de plus en plus chaque jour.

A quoi avez-vous renoncé ?  A rien, mes rêves et envies s’adaptent toujours au contexte dans lequel j’évolue donc je ne renonce pas je m’adapte.

D’où venez-vous ? Je viens du sud de Paris, d’une famille où on ne manqua de rien mais les vacances étaient obligatoires dans la vie scolaire mais elles se passaient souvent à l’appartement.

Qu'avez-vous reçu en dot ? Des valeurs : le travail, rien ne vient sans effort. Et j’ai fait des défauts de ma dot des avantages (par exemple  de la fermeture d’esprit à l’ouverture).

Qu'avez-vous dû "plaquer" pour votre travail ? J’ai du plaquer mon objectif de prise de vue sur des centaines de corps féminin (sourire). Pour le moment, je n’ai pas eu besoin de plaquer qui que ce soit ou quoi que ce soit.

Un petit plaisir - quotidien ou non ? Pas spécialement, pas d’habitude plus dans un mode de vivre à l’arrache.

Qu’est-ce qui vous distingue des autres artistes ? Je pense que dans ma façon d’aborder je suis dans un état d’esprit fun et décontracté. Puis je ne me considère pas comme un artiste mais si on le dit de moi je l’accepte volontiers. Une différence peut être je marche à l’instinct n’ayant pas suivie de cours et de rite initiatique à différents arts. Je suis un chat sauvage de la photo.



Quelle fut l'image première qui esthétiquement vous  interpela ? La première image qui marqua mon esprit : « le printemps » de Botticelli. Ce tableau me fascine j’adore les couleurs, les personnages, les courbes, la signification de l’œuvre et le talent de l’artiste. Tant d’image dans une image, tant de mots dans ses courbes. Des années après ce fut une photo de Newton, un simple talon avec une cheville féminin bien cassé, qui explicite la force et le sexy de la femme qui porte ce talon.

 Et votre première lecture ? Cyrano de Bergerac, qui reste comme mon plus grand souvenir de lecture.

Comment pourriez-vous définir votre travail sur le corps féminin et sur les jambes des femmes ? Un travail qui s’appuie sur tous types de femmes et de jambes cachées ou non par un bas ou un collant, accessoire de sensualité. Je vois la femme comme une beauté abstraite anonyme mais aux milles corps et jambes. Je pousse la sensualité au maximum pour dégager un caractère sexy et dominatrice de la femme

Quelles musiques écoutez-vous ? Au niveau musical, je suis assez éclectique mais mes goûts s’orientent vers la musique rock des années 60 aux années 2000 (Rolling Stones, Placebo, David Bowie, …).

Quel est le livre que vous aimez relire ? Cyrano de Bergerac.

Quel film vous fait pleurer ?  Il ne me fait pas pleurer mais j’adore 2001, l’odyssée de l’espace.

Quand vous vous regardez dans un miroir qui voyez-vous ? Un jeune homme qui devient un homme de plus en plus vite au moins physiquement. Les traits se creusent et les cernes débarquent mais toujours l’œil malin. Et je vois pleins de bonnes choses à venir.

A qui n'avez-vous jamais osé écrire ? A mes parents, je crois ne leur avoir jamais écrit ou des cartes postales futiles et sans contenu  sans dire ce qu’on a sur le cœur finalement.

Quel(le) ville ou lieu a pour vous valeur de mythe ?  NewYork avait et a toujours cette valeur, tant de mélange, de vie, d’exagération, d’immensité.

Quels sont les artistes dont vous vous sentez le plus proche ? Newton pour sa mise en avant de la femme et sa beauté, Terry Richardson pour ses mises en scènes et son côté décalé, Cédric Delseaux qui a sublimé Starwars, Mickael Rogers, Olly Moss.


Qu’aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ?  Plein d’optiques photos et plein de modelés pour plein de shooting. Plus sérieusement mon book sous format papier.

Que défendez-vous ?  Mon droit à shooter n’importe quelle femme dans n’importe quelles conditions. Sinon pour répondre comme tout le monde mais je le pense : le respect et l’équité.

Que vous inspire la phrase de Lacan : "L'Amour c'est donner quelque chose qu'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas"?  Philosopher c’est apprendre à mourir dixit Montaigne. Je préfère apprendre à vivre et donner de l’amour à ceux qui ne s’y attendent pas.

Enfin que pensez-vous de celle de W. Allen : "La réponse est oui mais quelle était la question ?"  (sourire) Je suis plutôt pour la réponse est non puis on peut négocier. Je ne dis pas forcement oui tout de suite.

Quelle question ai-je oublié de vous poser ? Grâce à qui vous en êtes là ? J’en suis là grâce à ma femme qui me pousse et soutient, à mes ami(e)s très proches qui aiment ou au moins donnent leur avis et ne restent pas indifférents et à tout ceux et toutes celles qui participent à mes projets et à vous.

Entretien réalisé avec Jean-Paul Gavard-Perret 29 janvier 2014.

 

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