Jacques Réda : le vent plus que l'arbre

Tout n'est pas du même tabac chez Reda, ce qui en soi est loin d'être un défaut. Le poète creuse divers sillons. Prenant une fibre écologique il fait de ses vers un feuillage se voulant séraphin ou maroufle mais plus le premier que le second.
Certes demeure l'humour, mais contrairement à l'autre texte de lui qui reparaît (enrichi) en même temps (Celle qui vient à pas légers, Fata Morgana) la poésie retrouve ici des limites et ses risques de devenir cul de sac, même si elle reste une cour intérieure avec du vivant dedans.
Les méditations lyriques et les jeux qu'elles tissent autour de l'arbre métaphorique et allégorique ou non tiennent de compositions superfétatoires. Il y a souvent du vent plus que "de" l'arbre. Seul le comique qui perdure. Il est vrai que souvent la poésie en manque.

Jean-Paul Gavard-Perret

Jacques Réda, Leçons de l’arbre et du vent, Gallimard, février 2023, 144 p.-, 16€

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