Dialogue de l'amitié : Luc Dietrich-Lanza del Vasto
Hermès, dieu des chemins, des rencontres et de l'écriture, toujours présent, sans cesse à l'œuvre, où que ce soit pour mieux surprendre !
Ainsi, sous ses secrets auspices, certains auteurs se trouvent comme postés à vous attendre où vous-même ne les attendriez pas. Et parfois à plusieurs !
C'est ce qui m'est arrivé en me rendant pour la première fois, avant-hier, à la Commanderie de Lardiers, dans les belles Alpes de Haute-Provence, pour y visiter une exposition de peinture au sortir de laquelle quelques étalages de petite brocante étaient proposés au public sous l'auvent d'une grange attenante.
Dont, un brin à l'écart, une pleine table de vieux bouquins ayant, pour la majorité, sans doute appartenu à une seule et même personne quelque peu marginale - vu les sujets - dans sa soif de connaissances.
Dont, un brin à l'écart, une pleine table de vieux bouquins ayant, pour la majorité, sans doute appartenu à une seule et même personne quelque peu marginale - vu les sujets - dans sa soif de connaissances.
En effet, étaient là, entre autres, à côté d'une Clé des songes, Dialogue de l'amitié entre Luc Dietrich et Lanza del Vasto, ici alias Chrysogone : Dans cette conversation de haut vol entre Lanza del Vasto et son ami Luc Dietrich, la critique du siècle se mêle à de savoureuses considérations philosophiques. Lanza porte ici le nom de Chrysogone, qu’il abandonnera par la suite. Mais derrière ce masque d’or, une voix puissante se devine. Face à celui dont la pensée domine discrètement les échanges, Luc fait un peu pâle figure. Mais avec une finesse toute socratique, Lanza honore son ami d’égal à égal, cheminant avec lui à travers l’histoire des arts, la critique du siècle et la quête de la vérité. Ce texte ciselé peut servir d’introduction à la pensée de l’auteur, peut-on lire dans une présentation de l'Association des Amis de Lanza del Vasto.
Et aussi, très documentée, une biographie de Philippe de Lyon, par Philippe Encausse, le fils de Papus.
Puis, pour finir à la fois de m'étonner et de me ravir, était là aussi un volume de Lettres mystiques de Sédir, augmenté d'une page manuscrite datée et signée de l'auteur que je ne découvrirai, glissée entre les pages, qu'une fois à la maison.
Jamais, à vrai dire, je n'aurais pensé à la présence disponible, et en quasi en libre-service, de tels rares ouvrages en un tel lieu aujourd'hui en bien des points apparemment si improbable !
André Lombard
Lanza del Vasto- Luc Dietrich, Dialogue de l'amitié, 144 p-., Robert Laffont, 1942
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