Le quotidien serait bien terne sans la présence de l'amour et du désir. C'est pourquoi les eux comparses de cet essai romanesque non seulement cherche à savoir qui du sentiment ou de la pulsion garde la préséance mais s'il est bien sérieux autant d'idéaliser l'amante que d'aimer sans objets et d'autres choses plus ou moins conséquentes.
Ces deux promeneurs des rives du Cap Gris-nez, peu sensibles au paysage restent préoccupés par leurs fragments amoureux en s'inspirant et s'appuyant sur les pensées des mystiques, d'Albert Cohen, de Freud, de Lacan comme de la vie de Dali, et ce ne sont là que quelques exemples.
D'autant qu'une telle prospection pourrait ne finir jamais si ce n'était l'objectif du roman et celui de ses deux protagonistes : qui de l'un ou de l'autre a connu le plus grand vautrage amoureux.
Le lecteur pourra trouver là l'énigme de la chute non sans avoir pu aussi et surtout explorer les recoins de ce voyage plus ou moins reculé que nous nommons le transport amoureux.

Jean-Paul Gavard-Perret

Mathias Lair, Pour l'amour c'est raté, Éditions Unicité, septembre 2023, 160 p.-, 14€