Vampire Weekend : l'art de la mélodie

En 18 morceaux Vampire Wellend reste assez étonnant. Ses morceaux courts crée des petits contes magiques qui mélangent divers atmosphères cools ou acidulés d'Afrique, d'Orient et des deux Amériques - Sierra Leone par exemple) qui sont des vignettes musicales superbement produites pour mettre en exergue des touches délicates et impressionnistes.

La pop brille de tous ses feux. Ils passent d'un Inde FM lisse voire americana pour foncer via des gimmicks vers un univers plus drôle et astucieux. La Pop s'enrichit de subtilités : dans le tire  "Sun Flower" très  ludique par exemple.
Ce disque léger parle pourtant de ruptures et d'adultères. Mais rien n'est pris au sérieux dans un jeu d'ombres et de lumières tout en finesse acidulée et politique dans les paroles. Il y a là des références sixteen mais qui n'ont rien de passéistes.

Ce groupe venu d'un autre temps reste talentueux même. L'album complexe mérite plusieurs écoutes avant d'être apprécié à sa juste valeur. La maîtrise est d'une complexité qui avance masquée  comme le prouve "Jerusalem, New York Berlin" dans son génocide de sentiments qui se disent sous forme de mélopée vivifiante.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Vampire Weekend, Father of the bride, Columbia,

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