Martin Parr on the Beach

                   


 

 

Courant le monde afin de le photographier Martin Parr fait une pose.  Après avoir braqué  son objectif sur les classes moyennes et ouvrières puis sur celles des richissimes  pollueurs de la planète, près aussi son  « Bad Weather » où il remontait aux sources de son travail dans une Angleterre grise, pluvieuse, neigeuse, déprimée, l’artiste dans ses cadrages dont il a le secret photographie un certain farniente toujours avec humour.

 

Attentif à repérer le fortuit il s’amuse d’une insignifiance qui fait aussi le monde au bord de nos infimes effondrements et entendements. Dans le creuset de la plage de la Promenade des Anglais à Nice  le monde oublie les géométries rigides sans attirer le marc du scandale. Tout est léger, dérisoire peut-être. Mais pas seulement. L’ironie foisonne de couleurs vives au moment où pour un temps les déambulations cessent dans la guérilla des jours. Couleurs et volumes font le monde poétique et drôle. Cet instant de répit dans l’œuvre est une grâce. Le pèlerin photographe se fait lui-même l’ami de ses plages et de leurs visiteurs d’été.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Martin Parr, « Life’s a beach, un anglais à Nice », Le Théâtre de la Photographie et de l’Image,  13 juin – 13 septembre 2015.

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