Célebration de Voelin
C'est de l’Y et de son isthme que se créent un bord presque abyssal de la parole et de son vide là où l'auteur avance et détruit :
Je saigne – et le sel vient sur ma langue / tel est ce voyage dans les plis de tes robes / sans le crâne des morts / ni la tristesse des lunes à tes genoux, écrit le poète.
Là d’où semblent rejaillir les figures emblématiques de Laure et de Béatrice sous le signe de l’accueil de l’étranger et d’une jeune femme.
Nausicaa devient le chemin qui s’égare au milieu des végétations, des roches et surtout en de frêles pensées. Elles réaffirment sans honte ou opprobre le droit à l’humanité la plus commune et des lois du sentiment, en de tels échos surprenants.
Avec un souci du silence et de prière, Pierre Voélin est la recherche d’une vérité de survie. Ses propres litanies inventent un espace solidaire où s’active là où une main veut recoudre la vie en avançant.
Jean-Paul Gavard- Perret
Pierre Voélin, Y., illustrations de Gérard Titus-Carmel, Fata Morgana, 2024, 40 p.-, 14€
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