Voyage en Orient de Camille Aubaude
Le dernier livre de Camille Aubaude a été écrit au cours d’un festival international
de poésie. Il ne s’agit plus d’autofiction, comme
dans La Maison des Pages, mais d’une
narration romanesque qui tient du journal de voyage, sans se limiter à cela. Le
titre Voyage en Orient indique une
quête initiatique, qui peut-être celle d’une nouvelle forme d’écriture
féminine, sans exclure d’autres quêtes. C’est pourquoi ce roman s’ouvre aux
réminiscences d’études critiques, qui tiennent une grande place dans l’œuvre de
cette poétesse. Il cherche aussi à relier les évocations poétiques inhérentes à
la prose à des poèmes de forme très élaborée, l’ode saphique, telle qu’elle est
pratiquée par Renée Vivien.
Le thème principal est l’existence
sans repos et pleine d’embûches des poètes, a
fortiori de la poétesse, dans l’espoir que cela cesse d’être une fatalité. Laissons la parole au grand poète péruvien, Enrique Vérastégui, qui a connu Camille Aubaude au premier festival international de poésie de Lima (FIPLIMA), au Pérou : « La poésie de Camille
Aubaude appartient à la meilleure littérature française. Elle est traversée par
le génie. L'excellent poème, La Cellule, est révolutionnaire tant au
point de vue de la forme que de la signification, d’une richesse considérable.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un si bon poème, qui ausculte à
fond notre époque. La Cellule va ouvrir un nouveau destin au monde.
Qu’un poème aussi juste soit écrit par une femme est fondamental ! » (facebook
FIPLIMA, 9 mars 2013).
Camille Aubaude, Voyage en Orient, L'Ours blanc, 2013
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