Claire Massart et l'élan

Que le passé avale tout Claire Massart se refuse à le gober. Elle l'a digéré. Manière d'ouvrir les volières même si nous ne savons pas voler. Mais l'homme est à son image : il vise mal, la cible est nomade et l'oiseau est incertain..
Et si sur le rebord des paupières le passé pleure, pas question de s'en satisfaire.  Aux sangrias sang avec leurs barques d'oranges succèderont d'autres embarcations. Et il s'agit toujours d'épingler de nouvelles images.
Ce livre reste comme une espèce de fronde sensible dont l'auteure tend l’élastique pour qu’elle la propulse le plus loin possible dans l’espace où (re)naître encore. Et toujours.

Jean-Paul Gavard-Perret

Claire Massart, Revif ou la peau de l'eau, Aux cailloux des chemins, Bruges, 64 p.-, 12€

 

 

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