Les prémices de Ionut Dumitru

Le temps est dans ce livre à l'orage dans une robe en feu et dans des gouffress où sexe le s'est égaré semble-t-il, d'où ce qu'écrit le jeune auteur âgé de 20 ans :
Je ne peux pas avoir de l’empathie pour les femmes.
C'est pourtant une d'entre elles, Amalia Achard, qui donne aux prémices de ce parcours existentiel, et dans sa traduction, sa puissance de feu à tous les sens du terme. Je n’ai toujours pas compris le sens / de mon voyage / la route est si infinie et remplie / de la solitude de ma vie !, écrit Dimitru mais il a le temps, tout le temps devant lui.
Certes le défi sourd est tenace quand l'amour n'est de fait pas qu'un conte d'autrefois mais à venir. La jeunesse est donc errance qui fait l'auteur encore un étranger à lui-même dans ses amours homosexuelles et tourmentées au coeur des villes.
Tout reste pourtant possible mais il ne le sait pas encore. Dans sa niche existentielle l'auteur invente ses visions, cousues, serrées, corps à corps lorsque l’otage consent et ne rejette pas tout même si sa vie est si insupportable ! 
Il est donc pour lui urgent d'attendre. En effet, tout - malgré ce que pense l'auteur est encore embrumé d'irréel ou embaumé trop vite sur pièce. Il est urgent d'attendre.

Jean-Paul Gavard-Perret

Ionut Dumitru, Le cœur de ma ville solitaire -Inima orașului meu singuratic, traduction du roumain par Amalia Achard, Éditions Constellations, octobre 2023, 15€

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