Jean Azarel et les abysses

Nous avons commencé la descente aux enfers. Elle se fait par paliers, et ce n’est pas plus mal pour constater l’étendue des dégâts,écrit Jean Azarel. Mais s'en soucie-t-on vraiment ? Rien de moins sûr. Même si nous revêtons des armures. Mais elles ne sont pas bonnes. Elles appartiennent au vieux monde.
Ce livre le prouve. Il parle de la dictature du virtuel, de la fin des mondes, du sexe numérique, de rares îlots de résistance et de quelques mythes fondateurs de l'humanité. Et ici La poésie est un cold case insoluble dans l'écriture.
À vouloir été tout nous ne sommes rien. Il y a belle lurette que nous avons, qui la grotte des béatitudes chimiques. Ce qui voulait pacifié le monde dans la perspective d'un âge d'or est une vue ou la myopie de l'esprit. Nous sommes déjà dans la matrice dont l’abîme jaillit en des actes parcellaires, Il pleut des déroutes écrit l'auteur. Et que le rouge soit mis, il ne suffit plus.
À chercher des secrets pour accroitre l'esprit s'est transformé en tragédie de l'humain car il a oublié que seul le cœur apprend. René Girard d'ailleurs situe cette étape dans ce que Nietzsche avait prévu, et Azarel réactualise ce qui se passe depuis. En nos postulations d'enfer dantesque  la supputation d’un Corps si Glorieux porte bas.
Espérons cependant comme Sanda en sa postface qu'il y aura sans cesse au bout de nos douteuses manœuvres  ce qui ouvre au plus profond de l’âme et ce qui pourra faire découvrir l’énonciation suprême jaillit : à savoir les abîmes de l’accomplissement décisif.

Jean-Pau Gavard-Perret

Jean Azarel, Contemporanéité des abîmes, Éditions Sémaphore, novembre 2023, 142 p.-, 12€

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