Les rappels de Carmen Pennarum

Les rappels du passé et ses sillages soulignent une sorte de précarité existentielle en équilibre / sur une ombre, de celle qui renvoie la lumière en précipice. Ce qui n'empêche pas Carmen Pennarum d'avancer. Elle n'est de celles qui abdiquent croyant la rumeur / qui dit notre horizon occulté. En ce sens elle reste voyante (sorcière aurait-on dit jadis) et lutte autant contre l’engourdissement de chair que de l'esprit.
Les frissons de la terre et de la mer sont fait siens tant ils résonnent en elle. C'est le moyen de tendre vers l’équilibre afin les pensées épouse une vibration joyeuse et s’illumine d'un soleil qui émane de chacun pour peut qu'il, soit comme l'auteure, miroir de tout ce qui se vit.
Dans une telle poésie le corps garde toute sa mise. Il n'est en rien relégué. Et si écrire est un cataclysme / on n’en sort jamais indemne, le chant qu'elle crée est bien plus que celui des sirènes. Elle ouvre à l'existence tant que faire se peut.

Jean-Paul Gavard-Perret

Carmen Pennarum, Tumulus, Bleu d’Encre éditions, novembre 2023, 190 p.-,18€

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