Breum #1 & 2 : Attention, ça va piquer !

Fils spirituel d'Edika et de Gotlib, Marsault publie — tant qu'on le laisse faire... — des planches très classes où son avatar passe le plus clair de son temps à éclater des tronches (à coup de poings, de pieds, de fusil, de mitrailleuse...) et à rouler avec son char sur tel ou tel. Ses cibles ? les obèses & la mal-bouffe, les pouffiasses, les politiques, la télé-réalité, les bobos, les bien-pensants, les mièvres, les petits-bourgeois... Breum, c'est un Monsieur Propre sous Kronembourg et sur fond musical de Motörhead, pas d'une grande finesse, mais toujours efficace. 

Il n'aime personne ? bien sûr que si ! il adore les chats, a une tendresse pour les vieilles putes, et surtout il adore être indiscipliné et libre, cassant avec son humour noir (très corsé) tout ce qui eut l'être (aussi bien le Père Noël que les écologistes, l'amour même !) salissant. D'un très mauvais goût affirmé, assumé comme un sale gosse, ravi au possible de ses sales blagues ! "Plus c'est gras plus ça passe" pourrait être son leit motiv  et même si ses cassages de gueules sont un peu répétitifs, l'ensemble est un immense défouloir pour le lecteur.

La polémique : Marsault est-il un facho ?

Marsault est une cible de l'extrême gauche et d’ultraféministes. L’association "antiraciste" autoproclamée Mémorial 98 a accusé Marsault d’être un "facho" proche de Dieudonné et d'Alain Soral au motif qu’Egalité et Réconciliation a un jour partagé trois de ses dessins, en omettant soigneusement de préciser que Marsault s’est fermement opposé à cette récupération de son travail. Une poignée de féministes et LGBT extrémistes, quelque peu chiffonnées par l’univers testostéroné de Marsault ont hurlé au sexisme… oubliant que des milliers de femmes, y compris féministes, ont adoré un des plus célèbres dessins de Marsault.


Marsault serait-il un "facho" parce qu'il est avant tout grossier et grande gueule ? Il ne nous appartient pas de juger, mais il n'y a rien dans ces albums qui soit une incitations à quoi que ce soit sinon à la liberté d'expression la plus crue et à sa liberté d'affirmer qu'il nous emmerde tous !


C'est fin, délicat, primesautier... on en redemande ! 


Loïc Di Stefano

Marsault, Breum, # 1 Attention, ça va piquer et # 2 Blindage et liberté, RING, octobre 2016, 96 pages (chaque volume), 18 sur (chaque volume)
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