Là où les lumières se perdent, de David Joy : Rédemption dans les Appalaches

Jacob a pour nom de famille McNeely et dans les Appalaches où il vit depuis sa naissance, ça veut dire quelque chose : son père est un hors-la-loi qui a fait fortune dans le trafic de drogue, qui vole, tue et rackette et vit comme un mendiant. Sa mère, à l’autre bout de la petite ville, se drogue au crystal meth et a abdiqué. Heureusement, il y a Maggie, son amie d’enfance, un être pur et droit que le jeune homme aime depuis toujours. Il aimerait tant partir avec elle, recommencer ailleurs, croire en l’avenir. Mais quand un passage à tabac sur un jeune homme tourne mal, la vie déjà compliquée de Jacob va virer au cauchemar. Il faut se débarrasser du corps, échapper à la police qui n’attend que cela pour démanteler la bande de malfrats. Accro à l’alcool, à l’herbe et aux Xanax, Jacob va avoir bien du mal à discerner le bon du mal, à faire ce qui lui semble juste et surtout à s’affranchir de son psychopathe de père qui place une Bible de poche sur chacune de ses victimes. 

 

Est-on génétiquement programmé pour suivre les traces de son père ou peut-on s’émanciper et devenir un homme bien ? Dans ce premier roman à l’écriture puissante, David Joy pose la question de manière saisissante et dresse le portrait d’un jeune homme en quête de rédemption qui cherche par tous les moyens à se libérer de la spirale infernale qu’est sa vie. Un dernier meurtre commis pour le compte de son père lui permettra-t-il de retrouver la liberté ? 

 

Un texte dur et fort qui fait penser aux livres de l’immense R J Ellory et qu’on n’oubliera pas de sitôt.

 

Ariane Bois

 

David Joy, Là où les lumières se perdent, Sonatine, août 2016, 295 pages, 19 € 

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