"Qu’avons nous fait de nos rêves ?" de Jennifer Egan : exercice de style ou enfumage littéraire ?

Attention Prix Pulitzer 2011 ! Nos amis outre-Atlantique ont crié au génie et à l’Objet Littéraire Non Identifié. Et de ce fait remarquable ! De quoi attiser notre curiosité… Benny Salasar est un ancien rocker punk devenu producteur de musique à succès à New York. Il emploie Sasha, une cleptomane. Elle se fait suivre par un psy avisé qui cherchera dans son inconscient l’outrage responsable de ses maux. Ted Hollander se souvient d’une illumination au Musée de Naples en contemplant la statue d’Orphée et Eurydice. Lou Kline croit qu’il ne sera jamais vieux, est-ce pour cela qu’il sort avec des gamines de l’âge de sa fille ? Ils se croiseront dans une suite de saynètes, passant du premier plan au dernier et disparaissant même complètement. Parfois ils s’imposent de façon originale telle la progéniture autiste de Sasha, qui ne communique que par PowerPoint et nous offre soixante-dix pages géométriques… On jugera de l’exercice de style ou de l’enfumage littéraire. On essaiera dans un premier temps d’arriver au bout de l’ouvrage. Bon courage !

 

Stéphanie des Horts

 

Jennifer Egan, Qu’avons-nous fait de nos rêves ?, Stock, « La Cosmopolite », août 2012, 375 pages, 22 €

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