En croquer avec Tristan Félix : tous les coups sont permis

Ici le sexe est béton. Mais du genre armé car les exhaustifs et les jouisseurs ne sont plus convenables des partenaires pour le pratiquer. Mais Tristan Félix ne fait pas que s'en amuser. Elle a l'instinct secret pour renverser les postures admises qui sont des impostures.
La vie devient un vide grenier, une porte cochère là où personne ne se préoccupe de savoir si la nuit et avec ou sans lune. Les larrons, fieffés fripons et autres dragons en resteront fort marris. Mais l'auteure en finit avec tous les clichés et toutes les histoires de mecs. Ceux-ci ressemblent à des catcheurs ivres au sein d'une trame d'un polar où à la place du quai des Orfèvres il y a un claque.
Tristan Felix en tapinois prévient louves, renardes, agnelles mais aussi par écho les prédateurs des dames – dites de joie ou non – et qui pour eux se déhanchent. Désormais rien n'empêche les femmes d''estimer que tous les corps sont permis. Et surtout qu'elles ne s'en privent pas. Elles ne sont plus dans le plumard des machines à foutre en un grand marché du fion.
Si pour leurs dragons trop n'était jamais assez, elles ne se mettent plus à quatre pattes pour que soit damné leur croupion.
Jean-Paul Gavard-Perret
Tristan Félix, Testicul, Tinbad, avril 2023, 88 p.-, 15€
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