Black & White Magic Women : Raphaëlle Lavaud Bonnard

 

Par ses travaux plastique de divers genres Raphaëlle Lavaud Bonnard  fait surgir l’ombre et la lumière des femmes selon une étrangeté magique, un érotisme particulier. La manifestation de la vie - parfois sous le triangle divinement perceptible - reste cependant subtilement montré/caché.
A l’imaginaire d’imaginer encore même si la créatrice multiplie des indices (dont nous lui savons gré). Le cœur de chair revient à la rencontre du voyeur sans qu’il ne soit rassasié de ce qui est montré. L’artiste à l’intelligence de « styliser » l’éros. Et le porter vers d'autres lieux.

 

C’est sans doute de la part de Raphaëlle Lavaud Bonnard un jeu mais aussi une manière de porter sur le corps féminin une attention douce et subtile, charnelle et métaphysique. La saveur s’alimente d’une forme d’aporie suggestive. La femme est tout autant Lilith qu’abbesse. Un ruban ou un voile de tendresse  enroule son corps mais le ruissellement d’une main au fluide paisible mêle la séduction du ciel. 
Dans l'escarpement du vallon le soupir s'éternise entraîne la fracture irréductible. La tentation devient pressante : soit calfeutrer les portes par peur des animismes, soit reprendre une place dans le trafic des espérances - sans songer aux déceptions toujours possibles.

 

Jean-Paul Gavard-Perret

Raphaëlle Lavaud Bonnard, « Passions suspendues », coll. « Carnets d'artistes », Eric Higgins,  Saint Jean de Mont, 2016.



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