Extension du domaine de la lutte féminine : Yasmina Bouziane

                   


De père marocain et de mère française,  née à Washington, Yasmina Bouziane poursuit par ses portraits de femmes (depuis « Inhabited by imaginings we did not choose ») la revendication d’une identité au sein même d’une culture qu’elle ne méprise en rien et dont elle soulève partiellement le voile.

Elle prouve que l’identité des femmes du Maghreb n’est pas ce à quoi on la limite. La narration est habile. Dans le style des cartes postales anciennes ou dans de subtiles mises en scène, l’artiste construit un monde qui sans effacer l’influence occidentale revendique l’arabité.

L’image joue du respect tout en induisant un certain érotique par lequel la femme retrouve toute sa place. « L’improbable » du corps féminin de culture musulmane  développe sa propre fable du temps en s’exposant sans chercher à choquer. Des parfums visuels enveloppent les silhouettes le plus souvent décadrées par pudeur paradoxale. L’artiste capte des seuils, elle ouvre les paupières.

Jean-Paul Gavard-Perret

Yasmina Bouziane, « L’élargissement des fantasmes », Maëlle Galerie, Paris, du 10 mars au 22avril 2017.


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