Altitudes et baisses de tension selon David Besschops

Les sept personnages de ce livre attendent leur auteur dans un bunker enfoui à huit mètres sous la croûte terrestre. Je les y rejoins avec constance et veille à ce qu’ils ne manquent de rien. Ils s’épanouissent mais pas forcément dans la joie et l'allégresse. L'auteur les aime blafards mais ils séduisent à un point tel l'auteur semble avoir eu des rejetons avec certains.
Mais ils s’éduquent-ils entre eux loin de la corruption répétitive et brutaliste de la cité des hommes. Il y a là bienséance locale mais souvent nauséabonde et des faisceaux de croyances des contemporains de l'auteur largement mies à mal.
À ce titre comme un de ses personnages à peine plus haut qu'un bout de ficelle, il fait un trou dans son présent. Mais à l'inverse de cet héros non pour se cacher mais pour rejoindre une époque de son être plus propice à la fruition et à des formes primitives de spontanéité sentimentale.
Jean-Paul Gavard-Perret
David Besschops, Trou commun, coll. Argol, Fata Morgana, novembre 2010, 288 p.-, 18,30 €
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