Alexandre Bonnet-Terrile et le ciel sans monde

Avec Portrait du bienvenu la poésie devient ici  l’essence convoitée du songe, comme si l'abrupte de la lune  sur l’esprit, ne cessait de l’influencer.  Il y a là parfois des morbidités  giclant d’angoisse avec mâchoire de fer, mais à la base ne s’oublient ni la lutte à être ni l’incessante course du flux  verbal et de la vie vers un cosmos.
Bref la poésie en cette ouverture et cette renaissance déploie une vision : celle  d'un chercheur plongeant aux puits obscurs une lumière à faire  rejaillir  comme broyée vers les étoiles. Parfois une lassitude qui semble déjà mortelle saisit le poète mais il a tôt fait de reprendre sa marche. Et à cela une raison majeure : Jamais oiseau n’y fut Foudre n’en tombe Nuages lents ne s’y confondent Un ciel me plaît Mais parce que mort y abonde.

Jean-Paul Gavard-Perret

Alexandre Bonnet-Terrile, Portrait du bienvenu,  préface de Christian Doumet, illustrations de Nicolas Alquin, Fata Morgana, septembre 2023, 80 p.-, 16€

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