Guerre & Paix à Genève

La Fondation Martin Bodmer organise jusqu’au 1er mars 2020 une exposition sur la dualité guerre et paix. Cette partie de cache-cache que se joue à elle-même l’humanité. Comme si l’ennui guettait à force. Qu’il fallait toujours trouver moyen de guerroyer. Tous les prétextes sont bons. N’y a qu’à voir en ce moment la Turquie qui a lancé une opération militaire illégale en lui donnant le nom de... paix. Démontrant le cynisme politique actuel. L’imbécillité des peuples à continuer à voter pour de tels gouvernants…
D’ailleurs, que penser de l’Homme au fil des siècles ? Plus de guerres ? Non, jamais, on louvoie. On limite le pire. Les conventions de Genève sont à pleurer… On tolère la guerre, donc. On la condamne à fleurets mouchetés. Quelle ironie ! quelle hypocrisie ! D’ailleurs l’ONU-Genève est partenaire de cette exposition. Allons jusqu’au bout de la démarche…Puisque l’on a aussi de l’autre côté la Croix-Rouge. Un organisme qui laisse faire les guerres, un autre qui panse les plaies… Quand comprendrons-nous que l’ONU est bien pire que le machin évoqué par De Gaulle ?!
L’ONU n’aura de crédibilité que lorsque ses Casques bleus auront le droit – et le devoir – de faire feu. Depuis 1990 ils sont la risée du monde, par exemple à la frontière libano-israélienne : ils se bornent à constater les exactions de part et d’autre, sans avoir le droit d’agir. Il aurait suffi d’un seul avion israélien abattu pour que les survols interdits de l’espace aérien libanais cessent. Mais pour cela il faut avoir des couilles. Or l’ONU est un eunuque politique !

Alors après ça, on fait des expositions. On dresse le public pour qu’il continue à accepter que, désormais, les guerres se font préventives. Mais surtout le plus loin possible. Exit l’Occident. Ce seront les Africains, les Arabes et les Asiatiques qui serviront de cobayes pour les nouvelles armes. Qui subiront la loi du plus fort. Les peuples seront une fois encore oubliés.
Comme les Kurdes dont l’ONU se refuse d’agir pour que leur pays voit le jour…
Alors si vous n’avez rien à faire, vous pouvez aller flâner entre les allées. Voir des affiches de propagandes. Des photographies, des gravures, des documents d’archives… Vous serez éclairés sur le dialogue immémorial entre la nature guerrière de l’homme et son profond désir de paix, dixit le communiqué de presse. Amen.

Annabelle Hautecontre

Pierre Hazan (sous la direction de), Guerre et paix, 250 illustrations, 194 x 255, Gallimard/Fondation Martin Bodmer, octobre 2019, 236 p.-, 39 €

Sur le même thème

Aucun commentaire pour ce contenu.