Les miraculeuses de Jacques Cauda

Tout semblait mal parti pour Cauda puisque dit-il  j’ai été mis au jour pour être donné à la mort. À la nuit. Comme tout le monde. Mais avec moi ça a failli arriver tout de suite. Bref, comme Beckett il est né mort ou jamais accouché. Et ajoute-t-il pas d’oncle médecin pour me souffler la fumée de son cigare dans le nez qui m’aurait ramené à la vie.
Mais qu'importe :  de cet état il a fait un miracle. Cela lui sert à boxer, donc à écrire et peindre, avec le goût pour la lumière et surtout  le rouge dont les petits morceaux de flammes courent.
Et ce pour la splendeur voluptueuse des femmes et leurs ondes de choc. Le tout à travers le poids des mots et phonèmes du souffle de corps. La grammaire l'incise jusque dans le ciel des matrices visuelles et scripturales.

Jean-Paul Gavard-Perret

Jacques Cauda, Méga­li­gra­phies, col­l. Pré­sences d’écriture, Douro, octobre 2023, 70 p-, 15€

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