"Les vaisseaux d'Omale", à la découverte d'un nouveau monde


Longue vie au space opera

 

Livre après livre, Laurent Genefort creuse son sillon dans le milieu de la science-fiction française. Le cycle d’Omale, inauguré à la fin des années 1990, avait marqué pour cet ancien du fleuve noir anticipation à la fois un changement de statut et aussi une prise de risque. Avec Omale, il marchait à la fois sur les traces de Jack Vance, de Frank Herbert et de Dan Simmons (sans oublier Stefan Wul). Le monde d’Omale, est  rappelons-le, au cœur d’une sphère de Dyson. Les humains y ont pénétré via une porte des Vangk, espèce mystérieuse qui a disséminé dans l’univers des milliers d’artefacts (et véritable fil rouge dans l’œuvre de Genefort). Sur Omale, l’humanité a eu à lutter contre deux espèces intelligentes, les Chiles et les Hodgqins. Lorsque  l’action des vaisseaux d’Omale débute, la paix règne depuis des siècles entre les trois espèces. Ce qui n’exclue pas les tensions…

 

Le retour des lumières…

 

Ipis est une femme qui a dû lutter contre les préjugés régnant au sein de son espèce pour devenir scientifique. Membre d’un programme d’observation et d’exploration des satellites d’Omale, elle apprend que les Hodgqins construisent leurs propres vaisseaux (qu’ils font pousser). Détentrice d’un message de la quatrième espèce, les Aesirs qui règnent au-dessus d’Omale, elle réussit à impliquer l’humanité dans le projet des Hodgqins et noue une relation privilégiée avec leur représentant, Liewhand. Si Humains et Hodgqins travaillent ensemble, reste l’autre espèce, les Chiles, qui sont absents… Jusqu’l’apparition de Sunrethaïrm et de sa flotte, qui chercheront à s’impliquer à tout prix dans le projet.

 

Pourquoi lire les vaisseaux d’Omale ?

 

Dans ses précédents ouvrages, Laurent Genefort a peint différentes époques du monde d’Omale. Dans Les vaisseaux d’Omale, il bâtit sa trames sur trois thématiques : la quête de connaissances de l’humanité, représentée ici par Ipis ; le dialogue permanent avec l’Autre (représenté ici par les Hodgqins, les Chiles, les Aesirs et… D’autres humains) ;  l’énigme des origines (qui sont les Vangk ? Pourquoi ont-ils construits Omale ?). Pour tous ceux qui ont lu le cycle, les Vaisseaux d’Omale constituent un ravissement. Sans compter qu’on s’attache aux personnages, humains et non-humains. Ce livre constitue aussi une autre preuve du talent de Laurent Genefort: cet homme sait écrire du planet opera (sous genre, faute de mieux, du space opera) avec un savoir faire et un brio qui laisse pantois. La conclusion est simple : ne boudons pas notre plaisir !

 

 

Sylvain Bonnet

 

Laurent Genefort, Les vaisseaux d’Omale, couverture de Manchu, Denoël lunes d’encre, mars 2014, 448 pages, 23 €

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