Philippe Delerm : cinéma privé

Deux ans après son dernier album Philippe Delerm revient tel qu'en lui même. Symbole caricaturé car souvent caricatural d'une ancienne nouvelle chanson française,l'artiste fait comme chaque fois dans les petits riens ou de petites histoires en valses lentes.

C'est du sous-Souchon en moins inspiré mais tout autant muséal. La nostalgie est l'ingrédient premier de cet album (comme toujours) filmique produit pour chaque titre par des réalisateurs différents.

Il y a là des hommages à bien des cinéastes et écrivains (Truffaut, Varda, Carver, Sagan) - souvent réduits à des visions et portions  congrues. Mais l'ensemble reste insipide- en dépit des efforts de productions- ou pour le moins neurasthénique.

Ce concept album feint d'aller vers les autres mais y réussit peu tant par ses références que par le public qu'il veut atteindre. Certaines "choses de la vie" sont là. Mais cela reste du Annie Érnaux musical. Celles et ceux qui aiment l'une doivent aimer l'autre. Néanmoins sous feinte de subtilité c'est extrêmement banal et suranné dans des souvenirs égrainés pieusement.

Jean-Paul Gavard-Perret

Vincent Delerm, "Panorama", (Tôt ou Tard), 2019

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1 commentaire

Bonjour

Si vous avez le droit d aimer ou pas, de critiquer ou pas, la moindre des choses pour être pris un minimum au sérieux c est de ne pas se tromper dans le nom de la personne faisant l objet de votre critique. Là, franchement vous frisez le ridicule...