Quelques réflexions sur le blog comme moyen et serviteur efficace de la liberté d'expression

La liberté de la presse ne s'use que lorsque l'on ne s'en sert pas. 
Devise (anonyme) du Canard enchaîné.

Mis à part quelques inconvénients de forme, de présentation, de confort, dirais-je, la tenue d'un blog est des plus stimulantes, je parle en connaissance de cause. Concernant un peintre, un poète, ou tout autre artiste d'un autre genre, elle constitue en quelque sorte – et mieux qu'un site dédié, en général plus statique, statufiant ou momifiant – une exposition-manifestation-permanente efficace car toujours en évolution au fil des articles publiés au rythme de son propre choix. Elle permet en même temps le maintien, par là, d'une flamme vive quand, comme c'est le cas pour Michel Baglin (voir plus loin), l'auteur n'est plus de ce monde.
Mais l'un de ses avantages, et non des moindres, est qu'une telle entreprise permet de s'exprimer très librement sans avoir à passer sous les fourches caudines de qui que ce soit, sinon celles de la franchise et de la loyauté pour exprimer directement, en toute transparence ou presque, ce que l'on estime avoir à faire savoir, à partager à la ronde. Empêchant ainsi aussi, parfois, de penser justement ... en rond !
Ce qui bien sûr ne plaît pas, il est vrai, à tout le monde, notamment à celles et ceux qui s'identifient et s'accrochent à leur autorité jusque-là jamais trop ni assez contestée en tel ou tel domaine abordé. Mais les temps changent vite par les temps qui courent : de cela les blogs, entre autres, en témoignent, ouvrant sans hésiter des portes et des fenêtres à la barbe même et au nez de tel ou tel énergumène pourtant "assermenté" en bonne et due forme par la direction d'un établissement, d'une association, d'une École, ou tout autre poste de petit pouvoir temporel sur les autres !

Mais aujourd'hui gare à eux : en effet, les GAFA - c'est un comble, si l'on veut ! - permettent ce que le vieux système franco-français limite ou refuse – et cela de quel droit, au fond ? – à celles et ceux qui souhaitent s'exprimer sans devoir montrer ici ou là patte blanche pour, soi-disant, telle ou telle raison, et partager l'information – pourquoi pas, puisque c'est désormais techniquement possible – jusqu'à l'autre bout du monde !

 

Nouvel article sur le blog : TEXTURE Les amis de Michel Baglin
Dans ce recueil posthume, on se plonge avec délice dans la poésie de Michel Baglin, celle qui célèbre tour à tour l’univers de Doisneau, les arbres du canal...
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André Lombard

Michel Baglin, Les mots nous manquent, préface de Jean-Pierre Lemaire, Éditions Rhubarbe, septembre 2019, 100p.-, 12 €

 

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