Palarbres de Nathalie Deschaux


Nathalie Deschaux y exprimant toute son admiration, sa tendresse, et toute sa reconnaissance envers l’arbre sous diverses de ses formes – jusqu’à l’Opinel et l’allumette, par exemple – voilà un ouvrage qui aurait eu et bien tenu sa place, c’est certain, dans la célèbre collection des Célébrations chères à Robert Morel.

Je n’ai jamais pu grimper dans un arbre. C’est un des drames de ma vie, confie l’auteur qui surmonte haut la main cet handicap changé ici en tremplin pour l’écriture de ces pages fort sensibles. Ces courts textes ne manquant pas, en effet, de trouvailles ni d’invention, souvent poétiques, qu’on en juge :

En juin, si l’on tend un tout petit peu l’oreille,
On entend le tilleul.

C’est qu’il rit, chatouillé par les abeilles…
qui s’affairent, vite, vite, à remplir leurs poches
de pollen, perdant le trop-plein de la récolte
dans les cheveux des passants qui, le nez surpris,
hument à pleines narines le parfum lourd des fleurs en rut.

Et puis, un jour, plus rien : le carnaval est fini.
 

En ces temps incertains, il est bon d’ouvrir ce livre.
Pourquoi pas au pied d’un arbre, tutélaire axe du monde ?

 

André Lombard

Nathalie Deschaux, Palarbres, chez l'auteur, 2020, 90p-, 10 euros. ISBN 978-2-490321-02-5  exprimapt@gmail.com

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