La main sœur de Patrick Wateau

Chiasme  visuel, paradoxe impensé cachéd dans ce feuillage singulier ou irréproductible .(René Quinon)
Le travail du poète d'exception qu'est Patrick Wateau est de l’ordre de la césure prise entre philosophe et le mystique. Il s'oppose à trop charger la poésie du poids de la philosophie et de la spiritualité est écrasée et étouffée un poids qui n'est pas le leur  sien et fait oublier l'essentiel de sa quête organique.
La lucidité de Wateau en tant que poète du se moque de la lucidité du philosophe, qu’on peut appeler la folie du sage. Le poète explore une incertitude et dérange le langage. Le philosophe se nourrit de cette errance.  Le poète ira donc toujours plus loin que le philosophe. Il  creuse vers quelque chose de plus primitif en nous et dans ce  mensonge qu'est la vie. Il nous livre ainsi un autre côté de nous-mêmes, une sorte de vie antérieure qui peut retentir dans le ventre.
Tant de jours en nous jusqu'à connaître la peur C’est tout. Ni plus. Ni moins. À l’épreuve de la vie elle permet ainsi que ce livre ne vieillira pas. Et là l’histoire relancée par Wateau que notre monde est sans cesse parcouru par les mouvements convulsifs des êtres qui se cherchent l'un l'autre. Jaillit l'apparence d'une création offerte pour ceux que le poète  fait renaître.

Jean-Paul Gavard-Perret

Patrick Wateau, Traversaire, Pariah, novembre 2023, 18€

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