Pour un premier roman, c’est un coup de maitre, récompensé par le prix Stanislas à Nancy. 

Là ou les chiens aboient par la queuenous emmène en Guadeloupe, avec une tante qui se nomme Antoine, indomptable et fière et toute une famille, partagée entre l’amour du pays et l’attrait de la métropole. Lucinde et Petit-frère accompagnent Antoine et ne lui tiennent pas tête même quand elle pousse son petit monde à bout.

Chronique gaie et poétique d’une jeune femme partie à la recherche d’un monde disparu, celui de sa tante et de son père, ce roman surprend par la maitrise de son écriture, la description d’une enfance passée à Créteil, les récits des femmes de son clan.

Fresque familiale, roman des origines, on est envouté par la chaleur avec laquelle Estelle-Sarah Bulleraconte les siens, entre humour et réalisme. 

Ariane Bois

Estelle-Sarah Bulle, Là où les chiens aboient par la queue, Liana Lévi, août 2018, 288 pages, 19 €