Laurence de Bourbon-Parme : Si Jésus revenait aujourd’hui, il serait crucifié

Entretien avec Laurence de Bourbon-Parme

 

Bertrand du Chambon : Bonjour à vous, Laurence de Bourbon-Parme. Que faisiez-vous avant d’écrire ces livres magnifiques * ?

Laurence de Bourbon-Parme : Merci !... Eh bien, j’ai été directrice du personnel dans une grande entreprise de presse, et il y a quelques années, mon patron m’a renvoyée du jour au lendemain.

B.C. : Comme ça, sans motif ? Quelle entreprise de presse, si ce n’est pas indiscret ? 

L.B.-P. : Je préfère ne pas la mentionner… Il m’a licenciée sans motif avoué, en tout cas. Un an plus tard, je l’ai revu, j’avais fait une petite déprime, et il m’a dit : " Écoutez, je suis vraiment désolé, Laurence, je ne comprends pas pourquoi j’ai fait ça " et moi j’ai dit : " Je sais. " En fait je savais que cela devait arriver, autrement j’aurais continué dans ce milieu, dans ce travail…

B.C. : Il vous est arrivé ce qu’il fallait, au bon moment ?

L.B.-P. : Exactement ! Ce qui est survenu dans ma vie était… gigantesque. D’abord Jésus est arrivé très tôt dans ma vie, puis Marie-Madeleine, et ensuite Jésus est en quelque sorte revenu… Depuis vingt ans, Marie-Madeleine et Jésus sont présents dans ma vie, à chaque heure, parfois même pourrais-je dire, à chaque minute. Ils me parlent, m’enseignent dans ma vie de tous les jours.

B.C. : Tous les jours ?!

L.B.-P. : Oui, tous les jours. Par exemple : " Attention, tu es en train de partir sans ton porte-monnaie ! " ou " Attention, il faut que tu boives, tu as oublié. " Voyez, cela peut concerner des choses triviales, telles que " Attention, ne mets pas ces chaussures-là, tu pourrais tomber. " D’autres fois, bien sûr, ce sont des conseils d’ordre spirituel…

B.C. : Pardon ! Une précision : seriez-vous si indisciplinée que sans eux, vous… Ils se sentiraient obligés de vous prendre en charge ?

L.B.-P. : Je suis quelqu’un de très organisé, très carré. Je suis du signe du Capricorne. Organisée, de la rigueur, pas de bluff. C’est très important dans ma vie. Ne jamais mentir ni affabuler. Bien entendu, j’ai vérifié si c’étaient bien Jésus et Marie-Madeleine qui me parlent. Est-ce que ça n’était pas mon inconscient, ou les anges, ou je ne sais qui… Et j’ai reçu de nombreuses preuves – nous en reparlerons. En tout cas je ne suis pas du tout indisciplinée, je suis même quelqu’un qui s’organise merveilleusement bien ; mais je peux sortir faire des courses, et constater que ma carte bleue ne marche pas ; or je n’emporte jamais mon chéquier. Eh bien, ils peuvent me dire : " Prends ton chéquier. " Et maintenant je fais très attention ; à chaque fois que ce genre de choses arrive, comme par hasard j’ai besoin du chéquier.

B.C. : Pourrait-on dire que vous êtes reliée en permanence à ces… entités ?

L.B.-P. : Oui, en permanence !

B.C. : Est-ce que c’est cela, le « fil d’or » dont vous parlez au début de votre dernier ouvrage, Moi, Mariammé ?

L.B.-P. : Oui, on peut le voir comme ça. Mais avant tout, le fil d’or, c’est notre relation à notre Source. Là, pour moi, comme je l’ai défini, Jésus et Marie-Madeleine font partie de mon intime. Ce sont mes amis, ils sont là tout le temps, et en ce moment ils sont là, pendant que je m’entretiens avec vous. Ils sont là tout le temps, pour m’enseigner dans tout ce que je fais. L’exemple du chéquier me montre que je dois faire attention, être toujours à l’écoute… d’eux ! Il s’agit d’apprendre à être sans cesse, sans cesse en train de les écouter. Donc dans l’exemple du chéquier, des clefs ou des chaussures, j’apprends. Sans Jésus, nous ne pouvons rien faire, a écrit récemment le Pape. Eh bien, depuis deux ans, après avoir déjà suivi leurs enseignements pendant vingt ans, je ne fais rien sans eux. Surtout sans Lui. Mais Elle, elle est là aujourd’hui parce que Lui ne peut pas ces temps-ci livrer un enseignement. Et Elle, étant son égale, son épouse, c’est elle qui vient apporter ce que Lui pourrait apporter…

B.C. : À ce sujet, si l’on consulte les rares sites Internet qui traitent sérieusement de spiritualité, est-ce que l’on n’a pas appris récemment que Marie-Madeleine, ou Mariammé, est revenue dans notre sphère et reconduit une influence qu’elle a eue il y a très longtemps, après une absence prolongée… Est-ce quelque chose qui vous parle, ou bien est-ce une assertion fantaisiste ?

L.B.-P. : Je ne sais pas… Je sais que selon moi, Dan Brown a fait quelque chose de magnifique pour elle : il lui a donné une sorte de nouvelle visibilité ; après, on peut dire ce que l’on veut de son roman, mais au moins il l’a fait revenir de l’oubli. Et donc elle a pu recommencer, si l’on veut… En 1500, elle était très vénérée, considérée comme l’épouse de Jésus et, en Angleterre ou en France, elle était très présente. Mais à un moment donné, la femme a été bannie. Au moment où j’ai " reçu " le prénom de Mariammé, je me suis demandé : " Mais qu’est-ce que c’est que ça ?! " Donc il me fallait des preuves.

B.C. : Y en a-t-il ?

L.B.-P. : Oui. Et je peux vous la montrer tout à l’heure.

[à ce moment, Laurence de Bourbon-Parme se déplace et va chercher un volume des Œuvres des Gnostiques, dans la collection La Pléiade, qu’elle ouvre à la page citant le manuscrit de Berlin, n° 8502 ] : Vous voyez ? Cette mention, à la fin de l’évangile selon Marie (puis évangile de Marie), dans l’appendice : " Mariammé ". Et cela a toujours été donné comme " fragment de l’Évangile de Marie ", donc attribué par erreur à Marie, la Sainte-Vierge. La mère du Christ.

B.C. : Vous pensez que ç’a été écrit en araméen ?

L.B.-P. :  Elle, elle est égyptienne. Et Mariammé veut dire : " Amante de la Lumière ". Lorsque moi, inquiète, je me suis demandé " Qu’est-ce que c’est que ce truc !? ", Il m’a dit : Va rechercher !

B.C. : Vous avez reçu des informations de sa part sur… ?

L.B.-P. :  Oui. Elle m’a dit elle-même qu’elle était mentionnée dans les écrits des Gnostiques. Et je viens d’apprendre, de surcroît, que Philippe ne l’appelait que Mariammé.

B.C. : Elle aurait fait partie du groupe des Esséniens ?

L.B.-P. : Pas forcément !... Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est que depuis leur naissance, Jésus et Mariammé ont vécu ensemble : à chacune de leur réincarnation. Parce que vraiment, c’était le couple incarné – l’androgynie, presque : la femme-homme. Au moment où Mariammé se trouvait dans le ventre de sa mère, Joseph, Marie et Jésus étaient en Égypte. Et c’était pour que le couple et ces deux enfants se retrouvent dans les pyramides d’Égypte. Parce qu’ils ont vécu à la même époque, il fallait qu’il se passe comme un rituel à ce moment-là.

B.C. : Mariammé ensuite se trouvera évidemment en Judée ou en tout cas en Palestine occupée ?

L.B.-P. :  Tout cela n’est pas mon sujet. Je suis incapable d’en parler. Quand j’ai posé des questions sur leur vie, ce qu’ils m’ont seulement raconté, c’est qu’ils voyageaient tout le temps ensemble : en Inde, en Perse, au Tibet, parce que Jésus voulait rencontrer tous les grands sages. Lui, ce qu’il devait vivre, c’était l’Incarnation de la Lumière ; elle, on lui avait donné l’énergie de la Terre, donc Lui étant Lumière, il avait besoin de cette Incarnation de Terre constamment au cours de sa vie, et Mariammé était beaucoup plus forte, beaucoup plus terrienne, beaucoup plus assise que Lui. Lui ne savait pas très bien comment il allait aider les gens à se découvrir, à aller vers la Lumière. Il a cru un moment qu’il fallait d’abord toucher les puissants… Pour ma part, je suis venue pour écrire ce livre. J’ai écrit ce livre pour témoigner de leur vie, de la vie de Mariammé et surtout de sa Lumière. Cela a été un énorme travail de compréhension, parce que je demeurais souvent dans le mental et que je devais vivre totalement ce qu’il y a dans ce livre.  Désormais, comme Il me l’a dit, je suis libre : j’ai accompli ce pour quoi je m’étais incarnée sur ce plan d’existence. J’ai reçu ou je me suis donné de bien dures épreuves afin d’arriver à cela.

B.C. : Nous vivons tous sans doute des épreuves extraordinaires, mais vous, pensez-vous que vous avez vécu une épreuve particulière dont vous pensez qu’elle vous a mis sur ce chemin et permis de témoigner grâce à ce livre ? Très, très peu de personnes peuvent écrire un tel livre…

L.B.-P. :  Oui. J’en suis certaine, d’autant qu’il faut en lire la fin… Ce livre propose une progression d’énergie. Il faut le lire du début à la fin et ne pas « grappiller » çà et là. C’est un chemin d’énergie. Cette progression est décrite à la fin par un schéma, qui explique comment nous incarner vraiment, comment retrouver notre Corps de Lumière.

B.C. : Pourrait-on dire que, en se servant de vous, le but de Mariammé était de faire connaître à l’Humanité ce processus et de dire, par votre intermédiaire : voilà comment vous devriez essayer de vivre, vous les Humains !?

L.B.-P. :  Oui. Tout à fait ! C’est vraiment le… c’est un manuel. Nous sommes dans un cycle qui est celui de la décadence, ou des ténèbres. Et nous, dans cinq cents ans, nous retournons à l’Âge d’Or, pour recommencer un nouveau cycle. Donc nous nous trouvons dans un grand écart, et selon moi, ce livre est le livre qui permet de passer de la décadence à l’Âge d’Or ! Je sais que cela va paraître énorme, mais pour moi, il s’agit de la nouvelle Bible. Pourquoi ? Parce qu’en-dehors du Nouveau Testament, il y a l’Ancien Testament, et là, nous rencontrons un gros problème avec Yahvé… Nous sommes créés à l’image de Dieu, mais Dieu, le septième jour, « se retira ». Et ensuite, c’est Yahvé qui est survenu – mais pas Dieu ! Donc, depuis Yahvé, nous, nous ne glorifions que celui-là !

B.C. : N’est-ce pas sur ce point que plusieurs religions se bloquent ?

L.B.-P. :  Si. Précisément. Donc mon prochain livre parlera de ce point-là : le sixième jour. Parce que nous faisons en sorte d’obéir à Yahvé ! Nous faisons tout ce qu’il recommande : il est cruel, cupide et fourbe ! C’est pour cela qu’aujourd’hui, l’Ancien Testament doit être retiré, complètement enlevé de la tradition christique, et que nous devons garder le Nouveau Testament, en compagnie de ce livre : Moi, Mariammé.

B.C. : Pensez-vous qu’à une époque reculée, des anges auraient pu se révolter contre la Création divine, cherchant à prouver qu’ils pouvaient faire aussi bien que Dieu, sinon mieux, et que ces anges, appelés Archontes, seraient toujours en pleine possession de leur puissance aujourd’hui ?

L.B.-P. :  Alors ça, c’est ce que disent les tenants du New Age ! Parce que, ces Archontes, ce sont des êtres incarnés, ou désincarnés ?

B.C. : Oh, selon les dires de ces mystagogues, les Archontes pourraient être incarnés ou désincarnés, et manipuleraient des personnes qui, telles des automates, agiraient pour leur compte…

L.B.-P. :  Moi je crois que c’est nous qui les faisons venir ! C’est nous qui sommes cela. Si ces êtres nous manipulent parfois, alors c’est la descendance de Yahvé. Parmi ces « gens », si je puis dire, il y a eu des Moïse, des Job, des Joseph, mais aussi des Satan ! Et nous vivons parfois au milieu des immondices. Pour ma part, je ne reçois de réponses que lorsque je pose des questions. Lorsque j’ai demandé des explications à Jésus, Il m’a dit qu’il était le dernier ange qui se soit incarné. Les démons ont été rédimés, et les Archontes n’existent plus ! Quand je suis descendu aux Ténèbres, m’a dit Jésus, c’est justement pour que vous puissiez sortir de l’immondice, de l’horreur, toute cette ombre, et j’ai mis la Lumière dans ces Ténèbres afin que vous puissiez ressusciter des morts. Donc, avant, oui, il y avait tout ça ! Aujourd’hui, c’est nous qui faisons vivre ces entités. C’est Satan. Je crois dans le libre arbitre de l’être humain, et je considère que je suis responsable de tous les gestes que je fais. Pour moi je ne vais pas renvoyer sur autrui la responsabilité de ce que je fais : ce serait se dédouaner à bon compte…

B.C. : Une toute autre question : pourquoi seulement Mariammé dans ce livre-ci ? Vous aviez déjà beaucoup parlé de Jésus dans votre livre précédent ?

L.B.-P. :  Oui. Je n’évoquais que Jésus. Mais Lui, désormais, tient absolument à ce que ce soit Mariammé qui soit mise en avant. Plusieurs personnes qui ont lu ce livre disent, c’est drôle, j’ai l’impression d’entendre Jésus… Évidemment, du fait de leur intimité, lorsqu’on entend la voix de Mariammé, on entend aussi celle de Jésus. Si Jésus revenait aujourd’hui, il serait crucifié. Quant à Mariammé, c’est bien simple : l’heure de son triomphe est venue.


Bertrand du Chambon

 

Laurence de Bourbon-Parme, Dialogues avec l’invisible, éd. Le Pré aux Clercs 2011, rééd. 2017. 245 p.-, 18 €

 (*) Laurence de Bourbon-Parme, Moi, Mariammé, Massot Éditions février 2020, 296 p.-, 19,90 €

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