Vostok, direction plein sud

Œuvre en solo

 

Laurent Kloetzer s’est fait connaître du public des amateurs de SF avec CLEER et L’anamnèse de Lady star, coécrits avec sa femme (et donc signé L.L.Kloetzer). cette fois-ci en solo, Kloetzer situe Vostok dans le même univers que L’anamnèse de Lady star. Pour rappel, l’humanité y manque d’être décimé par un virus: autant dire que les hommes sont particulièrement vulnérables. Le début de de Vostok se situe peu avant ces évènements, le roman a ici une toute autre visée.

 

De la violence de rue au froid du paradis blanc

 

Leonor, dite Leo, a est une jeune adolescente de Valparaiso qui a grandi dans la rue et pu faire des études grâce à son frère Juan, membre d’un gang assez violent. Juan et son gang tentnent d’arracher à une scientifique, Veronika Lipenkova,  une clef informatique qui leur permettrait d’accéder au « vault » des andins, système de régulation climatique qui permet à cette partie du continent d’échapper au pire du réchauffement. Veronika a refusé et a été assassiné. Après recherches, le code de la clef repose sur une bactérie originaire d’Antarctique, là où Veronika Lipenkova a été en poste à Vostok des décennies auparavant. Juan monte une expédition pour aller sur cette station et y décrypter le code. Il y emmène sa sœur Leo ainsi qu’un ancien compagnon de Veronika, Vassili. Ils sont loin de se douter dans quoi ils ont mis le doigt…

 

Un roman touffu dont l’enjeu peine à émerger…

 

En lisant Vostok, on a en tête Le paradis blanc de Michel Berger… tout en se demandant à quoi l’auteur veut en venir. En effet, Vostok est un ouvrage hybride, entre thriller en environnement hostile (aspect très réussi) et science-fiction désabusée tant d’un point de vue de la prospective climatique et économique (on sent bien les idées de Kloetzer sur le sujet, proches des nôtres d’ailleurs) ou de l’anticipation (comment contacter des aliens ? Bim ! L’Antarctique est idéal, soit). Tout cela est très intéressant mais Kloetzer pêche un peu dans son intrigue du côté des personnages, un peu trop schématiques : malgré les justifications de l’auteur, on ne comprend pas pourquoi Leo s’embarque dans cette aventure extrême… Intéressant donc mais aussi inégal.

 

 

Sylvain Bonnet

 

Laurent Kloetzer, Vostok, couverture d’Aurélien Police, Denoël Lunes d’encre, mars 2016, 432 pages, 21,50 €

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