"Trente-six chandelles" de Marie-Sabine Roger

C'est à trente-six ans que les mâles de la famille meurent, tous, à 11 heures, comme une malédiction ancestrale qui décime les Decime, nom prédestiné oh combien. Alors quand vient le jour de son anniversaire fatidique, Mortimer, préparé de longue date, s'installe tranquillement dans ce qu'il croit être son lit de mort et attend que le destin s'accomplisse. Sa vie est en ordre, prête à être quittée. Son bail résilié, son emploi quitté, tout est parfait. Son amie Paquita qui vient le voir s'étonne d'abord, puis attend avec lui. Mais rien ne se passe. Préparé à tout, mais pas à ça, Mortimer doit donc se survivre, et comprendre comment une étrange histoire de bidet peut bien être à l'origine de tout cela ! 

Si la malédiction s'achève avec lui, c'est sans doute pour une bonne raison. Et tout le roman va se poser cette question : pourquoi ? Remontant aux origines familiales, Mortimer retrace sa propre vie, ses nombreux voyages et fait défiler un cortège de personnages touchants et fort d'une belle humanité. Un récit toujours très plaisant par la qualité de la langue et l'omniprésence d'un humour léger qui prête plus à sourire qu'à rire mais qui fait du bien

Un roman vraiment très attachant, pétri d'une bonne humeur contagieuse, qui laissera le lecteur avec un beau sourire. C'est assez rare pour être signalé un roman de qualité qui ne surjoue pas les crises émotionnelles !


Loïc Di Stefano

Marie-Sabine Roger, Trente-six chandelles, Le Rouergue, août 2014, 288 pages, 18 sur
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