Irma s'emmerde. La vieillesse n'est pas son truc. Elle en veut encore. Du nouveau, du qui pique, de l'inédit. Alors elle traverse le miroir. S'invente un rôle. Joue à l'enquêtrice et s'invite ainsi chez les gens. Qui n'en demanderaient pas temps si ce n'était la manière. Car eux aussi s'ennuient ferme dans la banlieue d'Helsinki.

L'idée aurait pu être franchement délirante. Sauf que. Mikko Rimminen sombre dans le verbeux. Le verbiage. La sauce sans fin qui coule encore et encore. À tel point qu'il s'amuse à mettre en forme ses dialogues à la queue leu-leu comme Saramago. Sauf qu'il n'en a pas le talent...

De ces questions sans queue ni tête qui auraient pu ouvrir sur un humour décalé surgissent des phrases et des pages qui noient la lecture et donc aussi... la lectrice.
Las, la superposition de détails ne font pas une histoire. Ou alors plusieurs mais ici c'est confus, touffu, too much... Prix Finlandia 2010, on en reste bouchée bée...

Annabelle Hautecontre

Mikko Rimminen, Sondage au pif, traduit du finnois par Sébastien Cagnoli, Actes Sud, février 2013, 336 p. - 22,80 euros