Fabienne Verdier l'intemporelle

Ce volume se présente comme une monographie consacrée aux œuvres de Fabienne Verdier qui sont présentées lors de l’exposition que le musée Unterlinden de Colmar dédie à l’artiste, et qui dialoguent avec les collections d’art ancien et moderne du musée, mais aussi avec l’espace architectural – conçu par Herzog & de Meuron – qui les abrite.
Il permet d'appréhender et d’approfondir le lien inédit que l’artiste noue entre son œuvre monumentale et le retable d’Issenheim de Matthias Grünewald en s’inspirant du spectre chromatique et de l’aura lumineuse qui distinguent la peinture de Grünewald.
Fabienne Verdier réfléchit à la représentation de la mort non plus comme fin, mais comme trace d’énergie qui se libère pour les vivants. Ce lien entre l’homme et le cosmos, cette énergie vitale sont autant de thèmes qui justifient le titre Le Chant des étoiles. La grande installation des Rainbows joue un rôle central dans la publication : 66 œuvres inspirées par l’aura lumineuse produite par la mort d’une étoile sont conçues comme des individus dont chacun porte un titre soulignant son lien avec le ciel, les étoiles et la lumière.
Par ailleurs ces œuvres constituent les portraits des défunts morts de la Covid-19, ils sont une manière d’icônes contemporaines et donnent vie à une œuvre d’art universel.

Jean-Paul Gavard-Perret

Fabienne Verdier, Le chant des étoiles, Cinq Continents, septembre 2022, 192 p.-, 30€

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