Ne cessant de passer du paroxysme de l’idéal littéraire à son abîme, Hermann Hesse ne cesse de créer une réflexion germinative sur le métier d'écrire par effets de lumière. Elle fabrique une perspective que beaucoup semblent ignorer et crée de la sorte bien de nécessaires hantises.

Hesse rappelle ce dont la littérature a besoin Son exigence demande une rigueur de travail mais aussi un nécessaire abandon car elle ne doit jamais chercher à démontrer. Pour lui l’écrivain ne choisit jamais son sujet le sujet n’est autre que la substance originelle de toute œuvre littéraire, vision de l’écrivain et fruit de son expérience intérieure.

Sans cela point de salut. Tout écrivain digne de ce nom mène un combat et paye de sa personne.

Jean-Paul Gavard-Perret

Hermann Hesse, Le métier d’écrivain, traduit de l'allemand par Nicolas Waquet, Payot-Rivages, mai 2021, 90 p.-, 14,90 €