Marc Blanchet : constante vitale de l'arbre et de la femme

Souvent prises dans la vitesse, au crépuscule ou de nuit, les photographies de Marc Blanchet inscrivent des diffractions où la notion de composition s’avère essentielle. Le paysage devient  cet espace-temps auquel l’arbre donne des repères par effets de bandes  ou d’isolement. 

Les photographes réunies ici renvoient à ce qu’il en est de cette situation. L’arbre souvent offre un halo sentimental  ou à l’inverse un symbole de vie. A la fois acteur et spectateur du paysage il se découvre ici une autre matérialité physique, une autre rêverie du paysage. Elle se double d'un roman d'amour en hommage à une femme égérie et elle aussi racine et dont les bras ouvrent aux cieux.

 

Quelque chose cède, s’envole et tombe dans chaque camera oscura pour une autre manière de voir. La rémanence photographique devient le levier de l’Imaginaire en des “champs” et chants visuels et poétiques qui désencombrent les manières de voir à la recherche d’ancrage et de sens.

La photographie et le texte ne sont donc plus le refuge de l’intimité de la nature, de l'amour ou son simple miroir. Ils ne sont pas plus enveloppements ou enroulements. Textes et images placent celui qui lit et regarde dans divers axes d’interférences. 
Comme la femme, et l'arbre, il  essaime en des instances et prises qui  ne cherchent pas forcément à immobiliser mais à donner une constance vitale.

Jean-Paul Gavard-Perret

Marc Blanchet, 17 secondes, L'Atelier Contemporain, avril 2022, 144 p.-, 25 €
Marc Blanchet, And Also The Trees, L'Atelier Contemporain, avril 2022, 72 p.-, 20 €

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