La revue "L'âme au diable" entre paradis et enfer

En s’installant à Saint-Brieuc en 2019, Stéphane Balcerowiak souhaitait rompre avec sa vie antérieure à Reims et offrir à la littérature une nouvelle donne.
Quoique médecin et même si cette activité professionnelle lui prend du temps il a trouvé en créant le revue L'âme au diable, lancée il y a un an au nom du pacte faustien que représente la littérature, de quoi assouvir sa passion d'écrire et de défendre des auteurs encore méconnus.
Ayant auparavant  intégré l’équipe de la  revue littéraire franco-belge Maugis il a construit un solide réseau d’écrivains. Mais il a trouvé en Bretagne sa terre d'élection avec Virginie Le Lionnais, sa compagne et son aiguillon breton.
C’est autour de Dante qu’il a réuni auteurs et illustrateurs dont Emmanuel Godo, Jacques Cauda, Ella Ballaert  et bien d'autres. Tous offrent textes , récits, nouvelles, autofictions,  images inédites pour ce second numéro. Le choix de Dante n'est en rien fortuit : l'auteur de La Divine Comédie a créé ce pacte faustien en son  rapport au paradis et à l’enfer. Le florentin fut par ailleurs le premier écrivain à avoir utilisé la première personne du singulier dans ses textes.
Il s’inscrit en conséquence dans la droite ligne éditoriale de la revue. Elle demande à ses auteurs d’écrire des fictions, mais aussi d’interroger leur rapport à l’écriture. D'où les rudoiements circonstanciés des tourmenteurs qui essaiment en une assemblée littéraire caustique. Elle perce des voies jusque là impénétrables.
Auteurs et illustrateurs plutôt que de singer ce qui se fit créent des approches originales.  Qu'on pense au Monologue de la louve de Fabienne Juhel  ou La Piscine de Claire Béchec.

Jean-Paul Gavard-Perret

L’Âme au diable n° 2, "Dante ! D'un enfer l'autre", éditions l'Âme au diable, Saint brieuc, octobre 2022,  216 p.-, 18€
Elle peut être commandée à : lameaudiable@orange.fr

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